Lus Hiver / Printemps 2021

Le poil et la plume / Anny Duperey

Anny Dupery / Le poil et la plume

Anny Dupery / Le poil et la plume

Les poulets de C. à 3 semaines

Les poulets de C. à 3 semaines

Aventures «gallinacéennes»....

Petit préambule sans importance.

Je reviens des iles de la Madeleine et j'avais apporté quelques livres, prévoyant avoir pas mal de temps pour lire. Mais, les petits travaux à faire... bla bla bla ... toujours est -il que «J'ai couru vers le Nil» de Alaa El Aswany et «Les soixante-quinze feuillets et autres manuscrits inédits» de Marcel Proust sont restés sur  ma table de chevet.

J'ai toutefois fait deux lectures légères : «j'ai oublié», un livre de  souvenirs de Bulle Ogier, glané chez mon frère qui l'avait bien aimé (voir texte précédent) et ce petit récit de Anny Duperey sur les gallinacées... ce n'est pas par hasard : mon frère s'est mis à un petit élevage de poules exotiques et Gigi lui avait prêté le livre «Le poil et la plume» qu'elle avait beaucoup aimé. VOILÀ!

J'avais adoré «Les chats de hasard» paru en  1999. Un très beau livre sur l'amour des chats. Cette fois-ci, la comédienne Anny Duperey nous invite dans sa maison en Creuse où elle s'est mise à l'élevage des pigeons, des poules, des canards et même des paons.

C'est une sorte de journal parfois drôle, parfois touchant. Elle est attendrie par la naissance des poussins, par le vol d'un pigeon et par la joyeuse cohabitation entre toutes ces bêtes à plumes et ses chats adorés.

Le parcours d'un élevage aussi éclectique n'est pas sans échec. Elle devra mettre fin à l'élevage des paons et des canards.

On y apprend beaucoup sur les moeurs de cette faune parfois méconnue, grâce surtout au savoir de  son sympatique voisin, Robert.

Très beau moment de lecture. Ça donne presque le goût de courir s'acheter des poussins.

Iles-de-la-Madeleine, juin 2021

P.S. Je viens de commencer le Alaa El Aswany. Ça promet!

J'ai oublié/ Bulle Ogier avec Anne Diatkine

Bulle Ogier avec Anne Diatkine / j'ai oublié

Bulle Ogier avec Anne Diatkine / j'ai oublié

Bulle Ogier dans «La salamandre» d'Alain Tanner (1971)

Bulle Ogier dans «La salamandre» d'Alain Tanner (1971)

j'ai oublié

«j'ai oublié», drôle de titre pour un livre de souvenirs.

Mais, Bulle Ogier on ne l'a pas oubliée.

Je me souviens d'elle dans le rôle de Rosemonde, l'irrévérencieuse vendeuse de chaussures dans le film d'Alain Tanner. C'était en 1972, j'avais 20 ans et je la trouvais irrésistible. Il y a eu aussi «La vallée» de Barbet Schroeder,   où elle incarnait  Viviane, une bourgeoise parisienne, à la recherche d'exotisme - et de plumes d'oiseaux rares- dans la jungle de la Nouvelle Guinée sur l'envoûtante musique de Pink Floyd, notamment  «Obscured by Clouds».

Elle a beaucoup vécu, elle a beaucoup tourné pour les cinéastes de la Nouvelle Vague, notamment avec Jacques Rivette; elle a joué au théâtre chez Patrice Chéreau, elle a aussi été l'interprète du théâtre  de Marguerite Duras qui était une amie très proche.

La mort de sa fille unique, Pascale, à 25 ans traverse tout le récit de ses souvenirs. Elle ne s'en est jamais vraiment remise. Pascale Ogier était une comédienne prometteuse : elle avait obtenu le prix d'interprétation à la Mostra de Venise pour son rôle de Louise dans «Les nuits de la pleine lune» d'Éric Rohmer.

Ce récit écrit en collaboration avec Anne Diaktine affiche une certaine désinvolture et en même temps, il s'en dégage une certaine nostalgie avec la conscience du temps qui passe. Et c'est très bien écrit.

Le récit se termine sur ce beau témoignage adressé à son compagnon de vie, le cinéaste franco-iranien  Barbet Schroeder  : «Barbet. Je ne dis pas qu'il n' y a jamais eu de souffrance. Mais il n'y a pas eu d'incertitude. J'ai toujours su qu'il est l'homme de ma vie et que je suis la femme de sa vie.»

4 juin 2021

Sonouhé l'Égyptien II / Mika Waltari

Sinouhé l'Égyptien II

Sinouhé l'Égyptien II

Mika Waltari

Mika Waltari

Sinouhé

Sinouhé

Suite et fin des aventures de Sinouhé l'Égyptien

Sinouhé aura embrassé toutes les causes. Assassin contre son gré pour satisfaire les ambitions de pouvoir d'Horemheb, espion, prêche de l'égalité entre les hommes, à la fois ami et ennemi des pharaons, Sinouhé n'aura eu de cesse de trébucher et de se relever.

Au crépuscule de sa vie, rongé par la culpabilité, il réalise que tous les êtres qui comptaient pour lui sont morts par sa faute : ses parents bien-aimés, sa femme Merit et son fils Thot.

Oui!  Quelle incroyable odyssée que celle de Sinouhé.  L'obsession du pouvoir, la quête maladive d'expansion territoriale n'est pas sans rappeler l'histoire actuelle.

Et quel talent de conteur que celui  de Mika Waltari. On imagine l'histoire extravagante de la princesse Baketamon filmée par Fellini.

«Sinouhé l'Égyptien» fait partie de ces grands romans à figurer au panthéon des oeuvres littéraires incontournables.

Sans le petit Mau égyptien auquel je faisais référence dans mon autre  texte, je serais peut-être passé à côté de ce  grand livre. Quant au petit Sinouhé, ce n'est pas encore  gagné pour mériter ce nom lourd à porter. Pour l'instant, comme le disait son maître, le nom qui lui conviendrait le mieux serait «Jumping Jack Flash». It's only rock'n roll but I like it.

2 juin 2021

Une saison dans la vie d'Emmanuel / Marie-Claire Blais (1966)

Une saison dans la vie d'Emmanuel (1966)

Une saison dans la vie d'Emmanuel (1966)

Marie-Claire Blais (1966)

Marie-Claire Blais (1966)

Une saison dans la vie d'Emmanuel (réédition Boréal compact 1991)

Une saison dans la vie d'Emmanuel (réédition Boréal compact 1991)

Famille décomposée...

Il y a longtemps que je voulais lire ou relire - j'ai la mémoire qui flanche, je ne me souviens plus très bien l'avoir lu ou pas au cegep- «Une saison dans la vie d'Emmanuel».

Plébiscité par la critique québécoise et française, c'est ce roman qui a valu à Marie-Claire Blais le prix Médicis en 1966. Depuis, elle n'a cessé d'écrire.

«Une saison dans la vie d'Emmanuel» est un roman sombre qui se situe quelque part au Canada français, à une époque et dans un lieu pas vraiment déterminés.

Emmanuel, le bébé, est le cadet d'une famille gouvernée par Grand-Mère Antoinette. Elle y règne en souveraine sur sa fille, son gendre et toute une marmaille.

 Le récit  se déroule dans une société obscurantiste où la religion occupe toute la place. Héloïse passera du couvent à la prostitution. Jean le Maigre, malade et souffreteux, le préféré de Grand-Mère Antoinette, finira sa vie au séminaire où il mourra dans la jeune vingtaine. Les moeurs pédophiles des Frères du séminaire sont évoquées avec beaucoup de subtilité. Mais ça occupe une place importante dans le récit.

En fait, ce roman est une évocation très métaphorique du Québec d'avant la Révolution tranquille. C'est très très bien écrit. Pas facile de s'y retrouver au début mais plus on avance, plus on est aspiré par cette histoire.

Ce livre était probablement au programme de lectures au cegep de Rosemont en 1970. Une chose est sûre, je n'avais sûrement pas la maturité pour apprécier toute la richesse et la finesse de ce roman.

16 mai 2021

Sinouhé l'Égyptien / Mika Waltari (1947)

Sinouhé l'Égyptien (Mika Waltari)

Sinouhé l'Égyptien (Mika Waltari)

Sinouhé, le Mau égyptien

Sinouhé, le Mau égyptien

L'odyssée de Sinouhé (Walk Like an Egyptian)

Bon!  Vous vous demandez peut être ce que ce  joli petit minet vient faire ici.  À la fois  simple et  compliqué. Mon frère, qui est grand amateur de chats, vient de faire l'acquisition de ce petit mau égyptien qu'il a baptisé Sinouhé. Une chose en appellant une autre, il a été question de  ce roman - le plus célèbre de Waltari - que je n'avais jamais lu.  Voilà. Je m'y mets.

La légende voulant que les chats aient neuf vies nous vient bien sûr le l'Égypte ancienne. En ce sens Sinouhé l'Égyptien est bel et bien un chat.  Et des vies, il en a sûrement vécu plus de neuf.

Quelle odyssée fascinante que celle de Sinouhé, fils de Senmout - de Kipa, sa mère- et  médecin comme son père. Trépanateur des pharaons, médecin guérisseur, ses voyages lui feront découvrir d'autres moeurs, d'autres cultures.

À Thèbes,  où il sera espion pour le pharaon Aménophis IV,  comme à  Babylone et en Crète, ses aventures nous parlent de politique, de religion, de science, des femmes, de liberté sexuelle et des dieux. Sinouhé aura connu à maintes reprises  la richesse et le dénuement.

Le roman de Waltari est d'une incroyable modernité. Sinouhé est un sage, un grand humaniste. Il y est question de tolérance, d'inclusion, de diversité. Sinouhé ira même jusqu'à affranchir son esclave Kaptah. On est pourtant quelque part au quatorzième siècle avant Jésus-Christ.

À la fin du tome 1, il retourne en Égypte où il devient médecin des pauvres et des indigents qu'il soigne gratuitement.

Tout un nom à porter pour le petit minet, le Mau égyptien....:):):)

La suite de ses aventures à suivre dans le tome 2.... après une petite pause.

15 mai 2021

Jonathan Coe / Le coeur de l'Angleterre (2019)

Le coeur de l'Angleterre

Le coeur de l'Angleterre

Jonathan Coe

Jonathan Coe

Brexit or not Brexit

«Le coeur de l'Angleterre» est mis à mal dans ce troisième volet de la trilogie de Jonatnan Coe  - après Bienvenue au club (2001) et Le cercle fermé  (2004) - qui se situe dans les années 2010.

Le référendum sur le Brexit a succédé à l'euphorie des Jeux Olympiques de 2012 et nous retrouvons avec grand plaisir nos héros, Benjamin, Doug, Phillip et Lois - qui ont maintenant la cinquantaine -  et leur descendance. Bizarrement, il n'est plus question de Paul, le frère cadet de Benjamin, qui occupait une place importante dans les deux autres récits. On croit deviner qu'il vit au Japon. Mystère!

Le Brexit est au centre du récit. Il alimente les discussions, désunit les familles et mène des couples au bord du divorce. Benjamin et sa soeur Lois vivront des remises en question autant sur le plan professionnel que privé.  Benjamin connaîtra enfin un certain succès littéraire.

Le clivage social de l'heure se fait entre les partisans du Brexit et ceux qui souhaitent demeurer dans l'Union européenne. Et chacun s'invective, à tort ou à raison, sur ses motivations.

Ça confirme encore une fois le grand talent de Jonathan Coe à juxtaposer les destins personnels de ses personnages à une critique à la fois caustique et non dénuée d'humour de l'Angleterre.

À la fin, plusieurs de ses personnages choisiront  de s'établir en France, sous le soleil de la Provence.

On attend  la suite sur l'après Brexit, la crise de la Covid 19 sous Boris Johnson.

26 avril 2021

Jonathan Coe / Le cercle fermé (2004)

Jonathan Coe / Le cercle fermé

Jonathan Coe / Le cercle fermé

Jonathan Coe

Jonathan Coe

Tribulations au pays de Tony Blair

Claire  revient en Angleterre après un séjour de quelques années en Italie. Elle avait tout plaqué pour vivre son histoire d'amour avec  Stefano, qui est maintenant terminée. Elle écrit dans son journal :  «Oui j'ai beaucoup appris de mes erreurs, et je suis sûr de pouvoir les répéter à la perfection». Voilà pourquoi j'aime l'humour anglais.

«Le cercle fermé», c'est la suite de «Bienvenue au Club». Nous sommes vingt ans plus tard, nos héros sont dans la quarantaine. Benjamin Trotter a fait un mariage de raison avec Emily et peine à écrire son livre. Son frère cadet, Paul, est devenu un jeune loup de la politique, figure médiatique en vogue du néolibéralisme et député dans le  gouvernement de Tony Blair. Philip est journaliste et Doug a fait un riche mariage.C'est encore une fois l'occasion d'une critique mordante sur l'Angleterre.

En toile de fond, bien sûr, les événements du 11 septembre, la guerre en Irak et l'implication de l'Angleterre et toujours les sempiternels problèmes avec l'Irlande.

C'est plein de rebondissements, certains invraisemblables... mais chez Jonathan Coe c'est toujours jubilatoire.

À un point tel, que je commence dare-dare le dernier volet de la trilogie «Le coeur de l'Angleterre» avec cette fois le Brexit comme toile de fond.

Jonathan Coe / The Rotter's Club (Bienvenue au club)

Jonathan Coe

Jonathan Coe

Jonatnan Coe (Bienvenue au club)

Jonatnan Coe (Bienvenue au club)

Boys and Girls

Benjamin, Philip et Doug sont au début de la vingtaine et étudient au King College à Birmingham. À quoi rêvent-ils? À draguer les filles, à faire de la musique et à aller à Londres, là où tout se passe.

Nous sommes au milieu des années 70 et Margareth Tatcher succède à Edward Heath. C'est donc  la montée de la droite,  la lutte des syndicats et la guerre en Irlande du Nord qui servent de toile de fond à «Bienvenue au club»,  le premier volet d'une trilogie sur l'histoire de l'Angleterre.

Nous suivons donc les aventures de nos trois amis à travers l'histoire de leur famille, leurs histoires d'amour, d'amitié et d'inimitié.

C'est une histoire extrêmement bien ficelée, pleine de rebondissements, avec toujours ce regard implacable et ironique sur la société britannique.

Le  récit, qui est en fait un long flash back, s'ouvre  et se termine avec  la génération suivante, les enfants de deux des trois amis, qui se retrouvent à Berlin en 2003.

Cette fin met la table pour la suite «Le cercle fermé» qui se déroule durant les années Tony Blair.

Je viens d'en commencer la lecture.

À suivre...

8 avril 2021

Colson Whitehead / Nickel Boys

Nickel Boys

Nickel Boys

Colson Whitehead

Colson Whitehead

Black Lives Matter....

«Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d'autres» écrivait George Orwell dans la Ferme des animaux, cette fable dystopique parue en 1945 où des animaux décident de se révolter contre les humains.

On pourrait utiliser la même maxime à propos de la Nickel Academy, une école de réforme qui s'engage à remettre dans le droit chemin de jeunes délinquants, des Blancs et des Noirs dans la Floride des années 60. La Nickel Academy est une véritable école du ségrégationnisme.

C'est là qu'aterrira Elwood Curtis, jeune idéaliste noir et grand admirateur de Martin Luther King, victime d'une erreur judiciaire. Ses liens d'amitié avec un dénommé Turner auront un dénouement inattendu.

«Nickel Boys», ce grand roman de Colson Whitehead, prix Pulitzer 2020, nous plonge au coeur de cette école de redressement où les gardiens font subir les pires sévices aux pensionnaires. Inutile de dire que les chatiments sont encore plus sévères à l'endroit des Noirs.

Je terminerai avec ce commentaire de Barack Obama : «Le roman de Colson Whitehead est une lecture nécessaire. Il détaille la façon dont les lois raciales ont anéanti des existences et montre que leurs effets se font sentir encore aujourd'hui.»

Un très beau livre, même si on a souvent envie de ruer dans les brancards.

29-03-2021

David Goudreault / La bête à sa mère

La bête à sa mère

La bête à sa mère

David Goudreault

David Goudreault

Bête noire....

On peut difficilement imaginer  un être aussi antipathique que le «héros» du roman de David Goudreault, «La bête à sa mère».  Il n'a pas de nom. Il est voleur, menteur, misogyne, mythomane, raciste, méprisant et il maltraite les animaux, surtout les chats. C'est le récit de son playdoyer devant la justice.

Bref, c'est un véritable monstre. La seule trace d'humanité chez ce jeune homme, c'est son amour pour sa mère, suicidaire, toxicomane à qui on l'a enlevé pour le placer en foyer d'accueil.  Il n'aura de cesse  de  la retrouver et faire partie de sa vie.

Ce livre que j'avais très envie de livre me laisse un peu dubitatif. C'est indéniable, David Goudreault a l'étoffe d'un grand écrivain. C'est très très bien écrit, et ça ne manque pas d'humour... noir.. D'ailleurs, il n'a reçu jusqu'à maintenant que des critiques dythyrambiques.

Mais ce qu'on est mal à l'aise en lisant ce livre!  On aimerait lui trouver quelques bons côtés à ce jeune homme ...rien à faire... impossible.

En plus si on aime les chats, comme c'est mon cas, on est horrifié par le traitement qu'il leur réserve au début du livre. De sorte que, chaque fois qu'il est question de chats dans son récit, on est persuadé qu'il va y avoir massacre. On est toujours en alerte!  Heureusement, ce n'est pas toujours le cas.

Je conseillerais aux  âmes sensibles de s'abstenir. Toutefois, pour moi, c'est la découverte d'un écrivain à suivre et qui pourrait sûrement nous amener dans des univers moins glauques.   

21-03-2021

À lire aussi : «La bête et sa cage» et «Abattre la bête» de la trilogie «La bête intégrale».

David Gilmour / L'école des films

David Gilmour / l'école des films

David Gilmour / l'école des films

David Gilmour / l'école des films

David Gilmour / l'école des films

L'éducation de Jesse...

Jesse a dix sept ans et ne supporte plus l'école. Son père, David Gilmour - non ce n'est pas le guitariste de Pink Floyd - critique de cinéma, rédacteur pigiste, l'autorise à quitter l'école à une condition : il devra s'astreindre à regarder avec son père des films sélectionnés par ce dernier et à en discuter.

Commence alors l'éducation cinématographique de Jesse qui sera aussi son éducation sentimentale à travers les films. Un régal pour les cinéphiles, on s'en doute bien.  David Gilmour connaît bien le cinéma.  Des grands classiques américains comme «On the Water Front»,  en insistant sur le jeu de Marlon Brando, en passant par la nouvelle vague française sans oublier le cinéma de Wong Kar Wai, notamment «Chungking Express», c'est une véritable leçon de cinéma que Gilmour adresse à son fils. Mais aussi une leçon de vie pour cet adoslecent qui vit de façon intense ses premiers déboires amoureux.

Jesse , le décrocheur, finira par trouver sa voie, dans la musique d'abord et par la suite par un retour aux études qui le mènera à l'université en études littéraires, on le devine. Faut-il préciser que l'histoire de Jesse est vraie. L'auteur remercie d'ailleurs son fils d'avoir accepté qu'il raconte son histoire.

Un très beau livre. Une belle histoire de relation père-fils. Un livre sur l'amour et le pouvoir formateur du cinéma. Les amateurs de cinéma vont adorer. Au total, plus de 150 films sont mentionnés dans l'ouvrage et répertoriés à la fin. On peut s'amuser à cocher ceux qu'on a vus.

En lisant le livre, j'avais le réflexe de sortir de ma bibliothèque les films que je voulais revoir et de voir ceux que je n'avais pas vus, comme «Chunking Express» de Wong Kar Wai qui semble avoir eu une influence importante sur Jesse.

19-03-2021

serge Bouchard / Un café avec Marie (2021)

Un café avec Marie

Un café avec Marie

Serge Bouchard

Serge Bouchard

De choses et d'autres

«Un café avec Marie« est ce que l'on pourrait appeler un feel good book. Serge Bouchard est un merveilleux conteur et la plupart des textes qui constituent le recueil ont été écrits pour la radio de Radio-Canada.

Ces soixante petits textes, qui chacun à sa manière est un début d'essai, constituent une réflexion sur le deuil, la nature, le sens politique de la toponymie, les souvenirs d'enfance, le viellissement, la sagesse des  premières nations, le rythme des saisons, bref sur toutes ces choses qui font que la vie est la vie.

«Un café avec Marie» est un livre d'apaisement et de sagesse. Soyez rassurés! Ce n'est pas un livre de recettes sur comment se sentir mieux. On est toujours dans  l'anthropologie, mais avec une touche plus personnelle.

C'est un antidote idéal en ces temps difficiles. On peut bien sûr déguster ce livre quelques textes à la fois ou encore le lire d'un trait. C'est ce que j'ai fait, tellement j'ai été emballé par son propos.

16-03-2021

Jean-Paul Dubois / Tous le hommes n'habitent pas le monde de la même façon

Tous les hommes ........

Tous les hommes ........

Jean-Paul Dubois

Jean-Paul Dubois

Coeur de rocker...québécois

J'avais gardé un bon souvenir de  «Une histoire française» paru en 2004  et  de «Jusque là tout allait bien Amérique» en 2002.

Son dernier roman «Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon» a obtenu le prix Goncourt en 2019.

C'est une belle histoire d'amitié, de rédemption, ça parle du temps révolu et d'espoir.

Paul Hansen est fils d'un père danois, le pasteur Johanes Hansen, et d'une mère française. Il est né à Toulouse.  Les hasards de la vie l'amèreront à Thedford Mines, à Ahuntsic et à la prison de Bordeaux où il partagera sa cellule avec Patrick Horton, un dur de dur qui cache un côté coeur d'artichaut.

C'est un récit très bien mené et on découvre au fil des pages ce qui a bien pu amener Paul en prison. Toutefois, là où le bât blesse, c'est que notre sympathique biker, qui voue un véritable culte à Harley Davidson et qui est originaire de Laval, s'exprime dans un argot très très français (putain! mec! le taf!...).

C'est d'autant plus bizarre que Jean-Paul  Dubois semble bien connaître le Québec et que, de surcroît, sa femme est québécoise.

Cette incongruité, il  s'en explique à une journaliste de La Presse : Ça sonne bizarre en effet. Voilà. Je ne savais pas quoi faire autrement. C’est une erreur, j’ai été lâche. En France, ça passe très bien, mais pour vous j’avais conscience dès le début que ce serait ridicule. Et ce l’est. Vous avez entièrement raison. C’est une erreur, mais je ne sais pas comment faire autrement sans être moi-même ridicule, comme les Français qui singent l’accent québécois. Je ne me sentais pas capable de faire quelque chose qui ne soit pas parfait dans l’argot québécois.

C'est tout de même une histoire formidable, très bien racontée. Si vous êtes averti, le choc sera moins grand. Dans mon cas, Gigi, qui l'avait lu avant moi, m'avait prévenu.

Toutefois ce serait  bête de se priver de cette lecture... même si c'est un peu agaçant...

05-03-2021

Le chasseur Zéro / Pascale Roze

Pascale Roze / Le chasseur Zéro

Pascale Roze / Le chasseur Zéro

Pascale Roze

Pascale Roze

Kamikaze

J'aime bien à l'occasion bouquiner dans des librairies de livres usagés. On y fait souvent des découvertes intéressantes.

À preuve ce roman de Pascale Roze, prix Goncourt 1996, «Le chasseur Zéro».  Je connaissais  le titre pour l'avoir souvent vu en librairie à l'époque. Mais comme on ne peut pas tout lire...

Quelle découverte que ce petit bijou perdu dans un magasin d'objets usagés aux iles de la Madeleine. Et en très bon état...presque  neuf en plus!

«Le chasseur Zéro» c'est le nom de l'avion de chasse, le Mitsubishi A6M, construit par les Japonais au début de  la Seconde Guerre mondiale.

Laura Carlson a perdu son père en avril 1945, tué par un avion kamikaze à Okinawa. Depuis, elle est hantée par un bruit  constant (celui de l'avion  du pilote kamikaze)qui l'empêche de vivre normalement. 

Des études brillantes en mathématiques,  l'amour d'un brillant musicien-compositeur, rien ne réussit à l'apaiser .

Une écriture dense à l'extrême. Un style haletant. Un très beau livre que je suis content d'avoir trouvé.  Mieux vaut tard que jamais.

Le consentement / Vanessa Springora

La belle et la bête

«Le consentement» de Vanessa Springora a créé une véritable onde de choc dans le milieu littéraire parisien en janvier 2020, juste avant l'autre onde de choc qui allait paralyser la planète.

Je n'avais pas encore lu ce livre, pensant, à tort, qu'il s'agissait encore d'un énième règlement de compte. J'avais été pourtant impressionné par la prestation de Vanessa Springora à la Grande librairie tout juste après la parution de l'ouvrage.

Je viens de le lire. C'est un récit touchant et  bien écrit. Ce n'est pas hargneux. Jamais elle ne se pose en victime. Elle décortique de façon presque clinique les mécanismes de l'emprise d'un prédateur sur sa vicime et l'impunité dont il jouit, surtout s'il est un personnage connu.

Elle salue au passage le courage de Denise Bombardier qui avait apostrophé Gabriel Matzneff sur le plateau de Bernard Pivot en 1990 lors de la parution de son recueil «Mes amours décomposées».

À lire sûrement. J'ai lu sur le bandeau de l'édition de poche qui vient tout juste de paraître, qu'une adaptation cinématographique serait en cours.  Ce serait vraiment dommage. Le livre en lui-même suffit!

27-02-2021

Le Temps gagné / Raphaël Enthoven

Le Temps gagné

Le Temps gagné

Proust par Cocteau

Proust par Cocteau

Quatre consonnes et trois voyelles...

.. c'est le prénom de Raphäel Enthoven, l'auteur de ce roman qui n'est pas un roman. Mais c'est quoi au juste... un règlement de comptes pas très élégant avec son beau-père, son père, sa mère et son ex-femme...tous du beau monde du milieu littéraire de Saint-Germain des Prés.

C'est bourré de références à Proust. Déjà, le titre.

C'est écrit dans un style ampoulé qui abuse du passé simple et de l'imparfait du subjonctif... c'est prétentieux, méchant et plein de détails inutiles. Un étalage de noms, de lieux branchés...

Pourquoi j'ai perdu quelques jours à lire ça, me direz-vous. Curiosité malsaine. J'ai été servi.

Sur la page couverture c'est indiqué "premier roman"... on espère que ce sera le dernier. Il est peut être un diable de l'amour - enfin il s'en vante beaucoup dans son livre- comme le chantait la Béatrice du roman qui est en fait Carla Bruni, mais ce n'est pas un diable de la littérature.

23-02-21

Serge Joncour / Nature humaine (prix Femina 2020)

Nature humaine / Serge Joncour

Nature humaine / Serge Joncour

Serge Joncour

Serge Joncour

«Les annés 80 commencent» ...

«Nature humaine» est un grand roman de la ruralité. Cette fresque qui couvre le dernier quart du vingtième siècle suit le parcours de la famille Fabrier, agriculteurs depuis plusieurs générations dans le  sud ouest de la France. 

Serge Joncour décrit de façon extrêmement riche près de trente ans d'histoire de la France. Le dilemme entre le progrès et la conservation de la nature, l'arrivée du Minitel, le début de l'élevage industriel  de même que l'arrivée au pouvoir de François Mitterand en 1981 sont évoquées avec beaucoup de justesse.

Tant bien que mal, la famille Fabrier tente de résister à ces changements non sans être obligés de faire des compromis. La dualité entre le monde rural et urbain est très bien incarnée à travers Alexandre, le fils qui va perpétuer  la tradition agricole de la famille tandis que ses soeurs choisiront la ville. Il sera toutefois happé par le vertige de la lutte au nucléaire (notamment après la catastrophe de Tchernobyl)  et surtout par Constanze, la belle étudiante berlinoise.

Quant à Crayssac, le vieil ermite, il résistera  à toutes les tentatives de modernisation, de l'installation du téléphone au projet de construction d'une autoroute et d'un viaduc surplombant la vallée du Tarn.

Le roman de Joncour se termine le 28 décembre 1999, deux jours après la gigantesque tempête qui avait ravagé l'ensemble de la France. Ce sera pour Alexandre, l'occasion d'une remise en question.        

Un roman que j'ai beaucoup apprécié. Une brillante  réflexion sur les rapports complexes de l'homme à la nature.         

16-02-2021                                                                                                            

Un fils en or / Shilpi Somaya Gowda  (2016)

Un fils en or

Un fils en or

Shilipi Somaya Gowda

Shilipi Somaya Gowda

Dev Patel

Dev Patel

East meet West

Anil Patel, un jeune indien originaire du Gujarat  décide,  après ses études de médecine, d'aller faire son internat aux États-Unis, à Dallas, Texas.

Ce sera le choc des cultures, il va sans dire. Déjà, être végétarien au Texas ça demande de l'adaptation et de la souplesse. Il fera plusieurs allers-retousr entre l'Inde et les États-Unis pour des raisons familiales dont la mort de son père qui le marquera profondément. Il devra prendre la relève de ce dernier (étant l'ainé de la famille) qui était chargé de régler les différends entre les membres de la famille et de la communauté proche. Ce genre de tribunal des sages existe encore dans certaines communautés rurales en Inde.

Cette posture inconfortable entre ces deux cultures à l'opposé traverse l'ensemble du roman.

Au fil du temps, Anil se sent toujours étranger aux États-Unis et de plus en plus touriste lorsqu'il retourne en Inde. L'épisode de la rencontre avec la famille de sa copine texane, Amber, lors du mariage de sa soeur est assez révélateur du «clash» de valeurs entre lui et les frères d'Amber.

Je ne vous raconte pas la fin. Happy end! Peut-être. Mais pas celui auquel on aurait pu s'attendre. J'ai aimé? Oui! C'est une histoire très bien racontée et le personnage d'Anil est très attachant. On apprend encore des choses sur la culture indienne et sur l'acculturation.

Un grand roman?  Peut-être pas, mais un très bon moment de lecture et surtout de la matière pour un excellent film...si ça n'a pas encore été fait. Je vois déjà Dev Patel dans le rôle d'Anil...

11-02-2021

Le manteau de Proust / Lorenza Foschini. Éd. la petite vermillon (2016)

Histoire d'une pelisse

Je suis tombé par hasard sur ce petit livre de Lorenza Foschini «Le manteau de Proust».

Pourquoi consacrer un ouvrage à une vieille pelisse ravagée par le temps, sinon qu'elle a appartenu à  Marcel Proust. C'était sa véritable doudou. Durant les dernières années de sa vie, elle lui servait de couvre-pied...il était frileux Marcel, d'autant plus que son appartement de la rue Hamelin était mal chauffé.

Plus sérieusement, ce petit livre de 134 pages est très fascinant. À travers le trajet de cette pelisse mythique qui aboutira entre les mains d'un riche collectionneur, Jacques Guérin, on en apprend beaucoup sur les relations entre Marcel et son frère Robert Proust, médecin émérite,  et surtout avec sa belle soeur, Marthe Dubois-Amiot qui n'avait jamais aimé son beau-frère, le trouvant - et je la cite - bizarre.

Ce collectionneur avait aussi acheté les meubles de la chambre de Proust, des manuscrits et des lettres de l'auteur de la Recherche. Il a fait don du tout au Musée Carnavalet à Paris où on  peut voir la chambre de Proust reconstituée avec bien sûr la pelisse.

05-02-2021

Daniel Picouly / Longtemps je me suis couché de bonheur (2020)

Dans mon H.L.M......

L'univers de Marcel Proust transposé dans une banlieue H.L.M d'Orly en 1964. Ce nouveau roman de Daniel Picouly avait tout pour susciter ma curiosité, d'autant plus que je suis en train de terminer le marathon de la Recherche tout en participant à la Mission impossible de «Plus on est de fous, plus on lit». Le titre est particulièrement accrocheur et la jaquette du livre est très réussie : une immense photo de Proust sur le mur d'un H.L.M.

 Je ne sais pas si on peut dire ça d'un auteur (on le dit volontiers d'un acteur), c'est du cabotinage. Bien sûr l'idée de départ est intéressante : suivre le parcours de deux adolescents passionnés de Proust (l'un est amoureux d'une dénommée Albertine), d'un professeur de français qui tente par tous les moyens d'intégrer Proust à son cursus alors qu'on doit étudier Racine, d'une bonne dénommée Françoise, d'un certain Morel  et en prime, de Céleste Albaret en personne qui s'invite dans le dernier quart du roman (c'est plausible, elle est morte en 1982). Il y a même Françoise Sagan (qui doit son nom de plume à un personnage de la Recherche) qui se pointe à deux reprises dans le récit.

Chose sûre, Daniel Picouly connaît bien son Proust. Il nous dévoile même certaines hypothèses sur le sens de la célèbre phrase : « Longtemps je me suis couché de bonne heure».

Malheureusement, ça s'arrête à peu près là. C'est une véritable logorrhée de 327 pages qui multiplie les jeux de mots et les blagues pas toujours drôles dans une intrigue pas du tout évidente pour le lecteur.

Bref, j'ai été agacé par le style à un point tel que j'ai failli laisser tomber à la moitié. C'était une bonne idée de départ. Malheureusement, ça devient rapidement une histoire abracadabrante qui se termine par une fête pour le moins chaotique.

Toutefois, j'aimerais bien avoir un autre son de cloche et je vous invite à le lire pour avoir votre point de vue. Je suis même prêt à vous refiler le livre.

Andréa Camilleri / Noeud de vipères (2018)

Camilleri / Nid de vipères

Camilleri / Nid de vipères

Andrea Camilleri (1925-2019)

Andrea Camilleri (1925-2019)

La famille Barletta...un véritable noeud de vipères

C'est toujours agréable de retrouver le commissaire Montalbano ... surtout entre un Goncourt assez ardu, «L'anomalie» et «La prisonnière» de Proust.

Andrea Camilleri est décédé en 2019, à l'âge de 94 ans. Il avait commence à écrire les aventures du commissaire Montalbano à près de 80 ans à un rythme effréné d'un par année.

Montalbano incarne à merveille le flic débonnaire, amateur de bonne chère et de jolies femmes. Ses engeulades  avec sa compagne Lydia, qui vit dans le nord de l'italie et lui rend visite à l'occasion, sont devenues légendaires. La ville fictive de Vigàta se situe en Sicile où se déroulent la plupart des enquêtes.

Et comment ne pas aimer Catarella, le secrétaire à la langue si difficile à décrypter, Mimi et Fazio les enquêteurs très colorés, Adélina sa bonne et cuisinière qui règne en maîtresse de maison quand Lydia n'est pas là.

Cette fois-ci Montalbano enquête sur le meurtre de Barletta, un usurier sans scupule, maître chanteur  avec en toile de fond, une sombre histoire de famille. Les suspects hommes et femmes  sont nombreux, tant il était détesté.

Il reste encore deux enquêtes de Montalbano à paraître et ce sera la fin.

04-01-2021

L'anomalie / Hervé Le Tellier (2020) Gallimard

Hervé Le Tellier

Hervé Le Tellier

L'anomalie (2020)  photo JR

L'anomalie (2020) photo JR

AF-006 copie conforme

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le jury du Goncourt 2020 n'a pas fait dans la facilité.

Voici l'histoire. Le 10 mars 2021, le vol Air-France 006 qui fait la liaison Paris-New-York traverse une zone de turbulence extrêmement violente. Malgré quelques dommages à l'appareil (un Boeing 787), tous les passagers s'en sortent sains et saufs.

Le 24 juin 2021, le même appareil avec les mêmes passagers et le même équipage à son bord refait surface et s'apprête à atterrir à l'aéroport JFK . L'avion est détourné dans un immense hangar géré par le FBI et la sécurité américaine  dans le New-Jersey.

Que s'est-il passé exactement? Pour tenter de trouver des explications à cet événement hors du commun, des chercheurs du MIT en astrophysique, une mathématicienne de Princetown, des spécialistes du trou de ver, des intervenants des  grandes religions, islam, catholique, bouddhiste sont convoqués pour apporter leur contribution à l'explication du mystère.

Mais le coeur de l'histoire, c'est bien entendu la question du double. Tous les passagers du vol 006 ont bel et bien un double. Que fait-on quand on se retrouve face à son double sous la surveillance de psychologues du FBI? On décide d'en faire son jumeau, on partage sa vie avec celui-ci en tentant de trouver des aménagements pas toujours faciles. Un seul des passagers du vol 006, un tueur à gages, réussira à s'enfuir du hangar où les passagers du deuxième vol sont retenus et ira trucider son double.

Cette histoire troublante est particulièrement bien ficelée. On suit le parcours de quelques passagers entre mars et juin 2021 : un écrivain, l'auteur de «L'anomalie», une star de la pop, une juriste, un architecte... 

La formation de mathématicien de l'auteur fait en sorte qu'il nage comme un poisson dans l'eau dans l'univers scientifique, ce qui donne beaucoup de crédibilité à son récit.

Ce roman inclassable est tout simplement fascinant. Mais inquiétant et déstabilisant  aussi...un peu anxiogène...surtout en ces temps difficiles  où on est sûr de rien...

3 janvier 2021

Commentaires

Marlene Reid

29.03.2021 16:57

Le livre de Dubois est sur ma table de chevet, prochaine lecture..merci pour l'avertissement .Ça me fait penser à Fred Vargas et son argot dans les Temps glaciaires

Derniers commentaires

02.11 | 01:39

Je crois que j'aurais pu partager quelques lignes de tes paragraphe.

Belle œuvre. Bravo!

28.06 | 13:29

28.06 | 02:04

Riche idée

Début costaud pour 2022.Moi,j’ai débuté plus léger.J’ai bien aimé La menthe et le cumin ,récit réconfortant de souvenirs sur la cuisine familiale de ses parents immigrants de Pascale Navarro

19.01 | 22:56

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